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VISITE À L'HUILERIE DE TAHITI

18/11/2016. Visite de l'Huilerie de Tahiti, moins sexy certes, qu'un champs de fleurs de Tiare. Votre huile de Monoi de Tahiti est forcément passée par cet établissement polynésien essentiel.
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L’un des moments importants de cette seconde journée de Monoï Here, La Semaine du Monoï à Tahiti, était la visite organisée à l’huilerie de Tahiti, à laquelle je souhaitai participer. L’huile de Monoï de Tahiti en effet, celle de votre flacon, qu’il soit d’une marque polynésienne, française ou internationale, celle qui enrichit votre soin cosmétique, savon, shampooing, lait ou crème, et même nos bougies de La Boutique du Monoï, passe en effet forcément par cette usine.

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L’huilerie de Tahiti est en effet chargée de transformer le coprah, l’amande de la noix de coco séchée, en huile raffinée. Celle-ci sera ensuite mise en macération avec des fleurs de Tiare Tahiti (gardenia tahitensis) par les Producteurs de Monoï, pour donner le Monoï de Tahiti Appellation d’Origine. Autant vous dire combien est essentiel cette étape.

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Aussitôt arrivés sur les quais du port de Papeete, les sacs de coprah sont immédiatement pris en charge par les hommes forts de l’Huilerie de Tahiti.

 

Impossible donc, vous l’avez compris, de transporter L’Huilerie de Tahiti dans les Jardins de la Maison de la Culture, où est rassemblée toute la filière du Monoï de Tahiti, raison de cette visite spéciale à Motu Uta, dans la zone portuaire de la Ville de Papeete, et plus précisément sur le quai des Goélettes. Tout un symbole. C’est en effet sur ce quai que les navires, de retour des Îles et Archipels de Polynésie, déchargent les sacs de coprah destinés à l’Huilerie de Tahiti.

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Seul le coprah des sols coralliens, venu principalement des Tuamotu, est utilisé pour ce qui deviendra l'huile du Monoï de Tahiti.

 

Il règne dans l’Huilerie de Tahiti une atmosphère très particulière : on y avance comme dans une grotte souterraine de plus en plus sombre, sous une chaleur de plus en plus étouffante, entre les machines énormes, prisonnier de cette odeur caractéristique du coprah, lourde et puissante, avec ces tonnes et ces tonnes de sacs superposés et stockés, témoins du volume de travail des coprahculteurs. Et puis, au bout du tunnel, l’éclat de cette huile lumineuse, pure, raffinée…

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Après des heures de filtrage et de cuissons, l'huile est aussi claire que l'eau des lagons des atolls, dont le coprah est originaire

 

L’Huilerie de Tahiti est un établissement public territorial qui appartient au Pays, une sorte de cordon ombilical économique, qui fait vivre plus de 2 000 familles de coprahculteurs en Polynésie française, ces travailleurs des Îles et des Archipels qui entretiennent et exploitent les cocoteraies, ces acteurs de l’ombre de la filière Monoï, à l’image de l’obscurité qui règne dans l’Huilerie. Merci à vous, chers Coprahculteurs des Îles, merci aussi à vous, chers Ouvriers de l’Huilerie. Sans vous, pas de Monoï !

Je repars avec cette odeur intense de coprah dans les narines, vers les Jardins de la Maison de la Culture retrouver des huiles finies, traditionnelles ou parfumées, avec une pensée chaleureuse et bienveillante pour ces coprahculteurs loins d'ici, qui font mieux peut-être de rester là où ils sont, à faire ce qu’ils font, au beau milieu de leurs cocoteraies sur un atoll des Tuamotu, plutôt que de venir travailler à l’Huilerie de Tahiti. Merci aux inconnus croisés entre les machines pour leur sourire éclairé, et bon courage.

Tous droits réservés © Nicolas Perez - La Boutique du Monoï - B. Thouard

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